 Sujet: {Mission} Pierre de Lune et Meutre de l'Ombre  Ven 26 Fév - 21:38 | |
| Elicia fit ralentir sa monture. Elle sauta à terre, porta la main au sol. Les traces des voleurs étaient encore fraiches, et à travers le sol, où pouvait sentir les vibrations que causaient chaque choc que leurs pieds produisaient contre le sol. Ils devaient avoir un bon quart d'heure d'avance sur la jeune Ombre, qu'elle n'aurait aucun mal à rattraper si elle le voulait. Elicia avait abandonné son élève une journée pour se consacrer à la tâche qu'un riche marchand lui avait confié, retrouver les voleurs qui lui avaient dérober sa pierre de lune, joyaux très précieux qui valait une petite fortune, et la jeune Ombre s'attendait bien évidement à ce que l'homme la paye largement, dans le cas contraire, elle ne se priverait pas de revendre elle même le bijoux. Toute la matinée, elle avait monter en partant d'Istÿa, mais maintenant qu'elle arrivait au Taïgan, elle préféra laisser sa monture à une cabane de fortune appartenant à un groupe de bucheron, contre quelques pièces d'or et des compliments bien placés, ils acceptèrent de garder le canasson. La jeune fille aurait très bien pu rattraper le groupe de voleurs aussitôt, mais elle préférait attendre la nuit, car à leur pas, elle avait estimer leur nombre à cinq, et à la profondeur de leur pas, elle avait décelé en eux une bande de guerriers utilisant plus leur force que leur intelligence -si toutefois ils en avaient-, en clair, ils devaient tous être des hommes imposants, et elle aurait largement l'avantage à la lueur de la lune, étant donné qu'elle était une Ombre, maître de la Nuit.
Elle traqua le groupe toute l'après-midi. Ce n'était qu'une bande de feignants qui s'arrêtaient toutes les deux heures, Élicia n'avait aucun doute sur le fait qu'elle réussirait à leur voler la pierre, mais elle savait aussi qu'il ne fallait pas sous estimer ses adversaires. La jeune Ombre s'appliquait à garder au moins un quart d'heure entre elle et ses proies, afin qu'ils ne se rendent pas compte de sa présence, car aussi maladroits qu'ils puissent être, ils étaient cinq, Elicia était seule, et elle comptait bien jouer de la discrétion. La nuit tombait doucement, les hommes ne s'arrêtèrent que lorsque seule la lune pouvait leur offrir une lumière. Ils étaient sortis du Taïgan, et Élicia soupira. S'ils ne s'étaient pas arrêtés aussi souvent, ils auraient étés plus vite installés, et la jeune Ombre n'aurait pas eut à attendre pour leur dérober la pierre ... Mais heureusement, la journée avait été sèche, le bois n'était pas humide, leur camp prit vite forme, leur feu fut rapidement allumé. La femme s'approcha, et détailla leur groupe. Ils étaient cinq, et avait laissé leur armes au pied de leur tente, pendant qu'ils s'étaient tous réfugiés à la chaleur du feu. Ils étaient grands et fins, sans doute plus forts qu'habiles. Voyant qu'ils n'étaient entourés d'aucun sac, la jeune femme compris qu'ils avait entreposer la pierre dans la tente. Du tissu, un poignard, une épée, des hommes, ... Elle préparait sa stratégie.
Le feu s'éteignait. Deux hommes se levèrent pour aller chercher du bois. Les trois autres continuaient de rire aux éclats aux blagues des uns et des autres. C'était le moment parfait. Une ombre fila dans la nuit. Qui aurait penser que cette silhouette qui se dirigeait vers le derrière de la tente était chef des ombres de la nuit? Qui aurait pu penser que .... Un chuintement. Non, pas de présage mortel pour une fois, juste la jeune femme qui sortait son poignard pour entamer le tissu de la tente, afin de s'y glisser. L'arme toucha le sol, le tissu était fendue, la tente tenait toujours. Élicia se glissa à l'intérieur. Elle savait très bien que les hommes n'avaient qu'à se retourner pour voir la forme noir qui se distinguait de la lumière du feu, à l'intérieur de la tente, mais elle priait pour que cela n'arrive pas. Pas qu'elle pensait ne pas pouvoir les vaincre, mais surtout qu'elle savait mieux que quiconque qu'éviter de se battre était aussi courageux que le faire.
Une ombre. Ce mot lui collait merveilleusement bien à la peau. La femme était une ombre. Une ombre qui jouait avec les rayons des flammes qui éclairaient la tente, au dehors. Par bonheur, le tissu se laissait traverser par la lumière, et Élicia trouva immédiatement le petit coffre. Elle s'en approcha, elle commença à le crocheter. A ce moment là, elle eut une pensée pour son ancien maître, Jorune, qui lui avait apprit à ouvrir des serrures, ainsi qu'à faire tellement d'autres choses, elle se sentait éternellement reconnaissante. Le fonctionnement de cette nouvelle serrure n'était rien comparé à ce qu'elle avait déjà ouvert, mais quelque chose d'innatendu la brusqua. Les hommes qui étaient partis chercher le bois revenaient, elle entendait leur rires au loin, la tente serait bientôt dans leur champ de vision, et ils pourraient voir la forme de la jeune femme. Elle se dépêcha. Un petit clic. Le coffre s'ouvrit. Élicia se précipita, elle fourra la pierre pas plus grande qu'un poing dans la bourse qui pendait à son ceinturon, quand déjà les cris des voleurs qui revenaient se firent entendre. Tout se passa rapidement, la jeune ombre vit les formes des hommes courant vers leur armes, puis déchirant le tissu de l'ouverture de la tente, tandis que ceux qui rapportaient le bois lâchaient leur stères et arrivaient en courant.
Élicia réagit vite. Alors que le premier homme entrait dans la grande tente, elle se précipita vers la fente qu'elle avait elle même faite et donna un coup de pied circulaire dans les piquets de fer qui maintenaient la tente. Le tissu tomba sur l'homme, il se retrouva prisonnier et commençait à gesticuler pour s'en débarasser, mais déjà Élicia avait reporter son attention sur les deux hommes qui se trouvaient en face d'elle, ne prêtant pas attention aux cris des deux autres qui arrivaient en courant. Un chuintement. Élicia avait ranger son poignard. Un nouveau chuintement. Élicia avait dégainer son épée et fléchit les genoux, position de combat. Les hommes qui lui faisaient face partirent chacun d'un côté de la tente, pour arriver par la droite et la gauche de la femme. Cette dernière partit à droite, l'homme, bien plus imposant qu'elle continua sa course, il n'avait pas peur d'une femme. Erreur. La jeune femme se propulsa à la force de sa jambe gauche. Son talon droit frappa l'abdomen de l'homme qui tomba à la renverse, la jeune femme elle avait rebondit, et après avoir tournoyer dans les airs, atterit derrière l'homme qui était partit vers la gauche de la femme. L'épée de cette dernière siffla dans l'air, aussi rapide que sa propriétaire. La lame se ficha dans la hanche de l'homme, il se plia sur le côté, elle retira l'arme et grâce au plat de la lame, assoma l'homme qui tomba à terre, inconscient. Mais déjà, son ami qu'elle avait fait tombé se précipitait vers elle, et les deux autres ne se trouvaient plus qu'à une vingtaine de mètres. Elle fit virevolter sa lame qui se ficha dans le ventre de son assaillant. L'homme essaya de lui donner un coup à l'aide de la massue qui lui servait de poing, mais elle l'évita et lui donna un coup de genoux entre les jambes. L'homme se plia de douleur, mais rapidement, elle sentit ses muscles se détendrent, il avait perdu trop de sang, il venait de mourir. C'était son premier meurtre de la journée.
Les deux derniers hommes n'avaient plus que quelques mètres à parcourir. Élicia enleva son épée du ventre de sa victime, mais le maintint debout. Elle avait beau ne faire que la moitié de sa corpulence, elle était finement musclée, assez pour le faire pivoter au moment où le premier homme atteint leur niveau et fit siffler sa lame. La lame du voleur se planta dans le corps de son ami qu'Élicia avait prit comme bouclier. Elle repoussa son bouclier en le propulsant contre le premier voleur, un homme grand, blond, plus fin que les autres. Le blond rattrapa la charge alors qu'Élicia tirait son poignard et l'envoyait sur le deuxième homme qui était allé chercher du bois, l'arme se ficha dans son coeur et il tomba à la renverse, secoués par des spasmes, il était encore vivant mais perdait trop de sang pour se relever. Mais l'ombre n'eut pas le temps de s'arrêter sur son sort, car déjà le blond se débarassait du corps de son compagnon, et le premier homme qui était sous le tissu de la tente arrivait à s'en défaire.
Élicia se retrouva un instant debout entre les deux hommes. Elle savait, vu la force que dégageait chacun d'eux qu'ils étaient les plus costaud de l'équipe, et même si elle était une ombre, et avant tout une Mercenaire de l'Ombre, elle savait que combattre deux hommes à la fois était plus fatiguant qu'un seul, et elle prévoyait de rentrer sans s'arrêter, économiser ses forces était donc bon. Un chuintement. Élicia avait ranger son épée. Les deux hommes s'arrêtèrent dans leur gestes, surpris. Elle leva les mains, ils étaient sur le qui vive. La jeune femme prit la voix la plus mieilleuse qu'elle put, la plus séduisante.
« Oh ... Mes amis, restez calme! Voyez, j'ai ranger mon arme... Je ne vous veux pas de mal, nous pourrions discuter. »
« Tu as tué deux des nôtres et assomer un troisième, pourquoi discuterions nous? » Cracha le blond.
« Parce que nous sommes pareils mon ami ... Assassins, voleurs, ... Nous devrions joués des tours à ceux qui se servent de nous, pas ... » L'autre homme la coupa.[/color]
« Arrêtes ta tirade femme! Et bas toi ... »
Les deux hommes bondirent en même temps, au même instant, toute lueur de femme fatale s'envola des traits d'Élicia, pour laisser ceux d'une guerrière. Elle se baissa, évitant la lame du blond, et à peine fut elle relevée, qu'elle dut sauter pour éviter la jambe de son compagnon, le colosse brun. Un long combat allait commencer, car, comme si pour dire à la jeune femme qu'elle avait eut tord de ne pas le tuer, le premier homme, celui qu'elle avait assomé recommençait à bouger! Il se relèverait bientôt ... Elicia sauta de nouveau, et ratterit en roulé boulet entre les jambes du blond. Ce dernier se retourna aussi rapidement qu'elle avait sauter, et abatit sa lame à l'endroit où elle se trouvait, ou plutôt, l'endroit où elle s'était trouvée, une seconde plus tôt. De nouveau debout, la jeune femme sauta tout en donnant un coup de pied circulaire sur l'avant bras du blond, qui tenait toujours la garde de l'épée. Un os se brisa, mais de l'autre main, le blond attrapa habilement la cheville de l'ombre et la lança en direction de son compagnon le colosse. Ce dernier s'écarta et se précipita à l'endroit où elle s'écrasa, quelques mètres plus loin. Il souleva son marteau en s'aprétant à la laisser retomber sur le corps de l'ombre, mais déjà, elle était de nouveau debout, et dégainant son poignard, le lui planta dans l'abdomen. Pour éviter le marteau que laissa tomber le colosse sans pouvoir le maîtriser, Élicia dut effectuer un rapide pas sur le côté qui la déstabilisa. Assez, pour que le premier homme qu'elle avait attaqué, un homme fin au cheveux long et châtain ne prenne le relais. A peine évitait elle son poing, que le blond, suivit du brun qui avait survécue au poignard chargeait à leur tour, ensembles.
Une danse, une danse sanglante et mortelle. Voilà à quoi ressemblait le combat qui opposait l'ombre aux trois hommes. Elle était désormais bléssée à la cuisse droite et un trait ensanglanté lui barrait la joue gauche, mais rien de mortel. Les hommes quand à eux, n'avaient pas de nouvelles blessures. Le châtain était bléssé à la hanche, le brun à l'abdomen, et le blond un os brisé. Les hommes avaient le dessus sur la jeune femme. Mais elle ne se laisserait pas faire. Elle avait une mission, le marchand retrouverait sa pierre! Même si Élicia devait y laisser un bras. Elle se baissa habilement pour éviter l'arme du blond, alors que le colosse, derrière elle, baissait une épée massive vers elle. La douleur fut fulgurante. Une plaie barra tout le dos de l'Ombre, mais elle n'eut pas la force de crier. Elle crut qu'elle ne gagnerait pas. Cela lui arrivait si rarement ... Mais elle s'était trompée dès le départ sur ceux qu'elle traquait. S'ils ne prenaient pas soin de cacher leur pas, c'est parce qu'il ne craignaient pas les autres. Ce fut cette pensée qui rendit sa force à la jeune femme. Ils se pensaient invicibles, et elle allait leur offrir une bonne leçon.
Oubliant la douleur qui lui transperçait le dos, elle roula en passant en dessous des jambes du blond, et se releva aussi rapidement qu'elle était partie, se retourna et ficha son poignard dans le dos du jeune homme qui n'avait pas eut le temps de se retouner, et sans attendre, elle se propulsa à l'aide de sa jambe gauche et percuta le dos du combattant de son talon droit. Impuissant, une douleur fulgurante lui barrant le dos, le blond se laissa emporter par le coup, et il fut propulser vers son camarade le colosse brun. Un chuintement. Un cri. Élicia avait profiter de cette instant pour tirer son épée, et la lame transperça le coeur de l'homme châtain qui poussa un cri de douleur, dans le même geste, elle se servit de cet homme comme appuie, et se lança horizontalement vers le colosse brun. Son pied percuta le visage de l'homme qui venait à peine de se débarasser du corps de son camarade blond, surpris, il n'eut pas le temps de réagir, et tomba à la renverse sous l'élan de la jeune femme.
Elle se redressa après une pirouette. Certes, elle venait de blesser tour à tour chacun des trois hommes, mais dans son dos, la douleur devenait de plus en plus intensive, et elle n'avait plus d'armes. En effet, son poignard était dans le dos du blondinet, et son épée fichée dans le coeur du châtain. Elle se rendit compte que seul le colosse et le blond s'était relevé, elle n'avait donc plus que deux adversaires. Le colosse se jeta sur elle sans réfléchir, mais il était encore moins rapide qu'avant, et elle l'évita sans difficulté, ignorant la douleur que son dos lui procurait, elle virevolta et lui enfonça son coude entre les omoplates et lui brisa la colonne vertébrale. Il tomba, mort. elle se retourna, il ne restait maintenant plus qu'un seul combattant, elle avait abattu ses quatre compagnons. Ils se regardèrent un instant. La jeune femme prit le temps de l'étudier. Dans d'autres circonstances, la compagnie de l'homme n'aurait pas déplu à Élicia. Il était relativement habile, et beau. Mais elle avait une mission. Il voulait l'empêcher de la mener à bien, elle devait le tuer.
Ils chargèrent en même temps. Le blond brandissant son épée, la ténébreuse les poings sérrés. Au dernier moment, la jeune femme bondit, et l'homme stoppa net, l'air penaud. Il regarda en l'air, trop tard. Lorsque son regard redescendit, le poignard qui avait été planté un peu plus tôt dans son dos, était maintenant fiché dans son coeur. La jeune femme lui tenait face, droite, le visage impassible. La dernière chose qu'il vut avant de basculer mort en arrière, fut les lèvres de la demoiselle former un "désolé".
Élicia était gravement bléssée, elle s'était fait un bandage avec le tissu de la tente, mais la chose était bien inconfortable, surtout pour voyager. Élicia prendrait surement plus de temps que prévue pour faire le voyage du retour, du moins traverser le Taïgan jusqu'à retrouver son cheval, et cela lui serait sans doute douloureux. Voilà pourquoi après avoir nettoyer ses armes du sang qui coulait sur leur larmes, elle décida de se reposer quelques temps, personne n'oserait s'aventurer sur ce terrain... Couchée, regardant les étoiles, pensant à son ancien maître, elle laissa son corps aux bras de morphée.
{EN COUR} |
| Élicia Til'AquïnAdmine | Chef des Ombres de la Nuit Messages : 294
Date d'inscription : 14/02/2010
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