Ombres dans la Nuit { Privé, Démonas }

Une ombre se déplaçait, personne ne la voyait, en fait, on ne pouvait pas vraiment être sûr que quelqu'un passait vraiment, le mouvement était si furtif, le souvenir si flou. [...] Le souffle s'était arrêter, une forme s'était dressée. Perché sur le plat d'un toit, d'une petite maison, une silhouette se dressait. Fine, tout laissait penser que c'était une femme, mais une capuche cachait le visage que les rares rayons de la lune auraient voulu éclairer. La silhouette se tenait immobile, on aurait pu croire à une statue, mais soudain, sans qu'on puisse distinguer un quelconque geste, l'ombre se retrouva le bras tendu, et quelques secondes plus tard, on pu voir un oiseau s'y percher. Un oiseau, ou plutôt un aigle, vu la taille impressionnante de l'animal. L'ombre caressa l'oiseau, quelques minutes, puis, le laissa s'envoler. La seconde suivante, le toit redevint plat, la forme s'en était allée.

Cela lui avait pris de moins de cinq secondes. L'ombre avait sauté, avait crocheter un pic, saisit une prise, coincer son pied dans une fente infime, s'était laissé tomber, avait crocheter une autre prise, et était retombé au sol dans une pirouette sans le moindre bruit, sans produire la moindre poussière. L'action avait plus ressembler à une chute contrôlée qu'à une désescalade de façade. C'était simplement parfait. Cela lui avait pris moins de cinq secondes.

L'ombre avait de nouveau disparut, mais, s'arrêta quelques pas plus tard. Elle, qui écoutait, entendait les pas d'un groupe d'homme. Trois, ou quatre. Ils étaient ivres, cela s'entendait à leur démarche irrégulière, tintée de quelques bruits de dérapages incontrôlés, et chocs non voulus. L'ombre resta immobile, elle aurait pu partir, mais elle avait décider de s'arrêter, car déjà, le premier homme, le plus robuste, l'interpellait.

« Eh!!! Mais regardez les amis ! Qu'est-ce que je vois là ?! Ça m'a tout l'air d'une jeune femme ... Les gars, elle est pour moi! »
« Wowwww! Biillleuh, t'as d'jà eu ... Celle' d'hiER! »

La voix du deuxième était entrecoupée de par de nombreux hoquets. L'ombre enleva sa capuche, laissant les rayons de la lune jouait leur rôle. C'était une jeune femme, une très belle jeune femme. Sa peau blanche contrastait avec ses cheveux noir, retombant en fines mèches lisses et formant un cadre parfait pour son visage. Sombre, et lumineuse. Effrayante, et chaleureuse. Voilà ce qu'elle dégageait. La jeune femme prit une voix doucereuse.

« Je me suis perdue, je cherchais une auberge, mais je crois m'être fourvoyée dans mes plans de la ville. Ne connaitriez vous pas un endroit où dormir? »
« Ah ma belle, tu trouv'ra rien d'bon dans c'foutu coin! C'est moi qui t'le dit! S'tu veux, t'peux loger chez moi, y'a d'la place pour deux! »
« Oh ... Vraiment? C'est si aimable à vous! »
« T'inquiètes ma poule! Ho, et dégagez vous deux! Vous voyez bien qu'j'discute avec la bonne' dame! Allez donc vous souler un peu plus!»

La femme avait eut ce qu'elle voulait. L'homme lança quelques pièces à ses compagnons qui, renfrognés, décidèrent d'aller profiter de quelques prostituées. La jeune femme se retrouva seule face à l'homme. Ce dernier s'approcha, voyant qu'elle ne bougeait pas, il se colla à elle, et la tira vers lui en lui touchant les fesses.

« Alors chaudasse, tu m'as pour toi tout seul! Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? »
« Je ne te propose qu'une chose, et je ne me répèterai pas, tu me donne ton argent, et tu dégage, ou je te tue. »

L'homme resta hébété, la voix de la jeune femme était devenue glaciale, son ton était autoritaire. Elle profita de la surprise pour se dégager de son emprise dans un mouvement souple et se plaça à quelques mètres. Quelque chose tinta lorsqu'elle bougea. Elle leva alors la main, et lui montra ce qu'elle tenait. Sa bourse! Elle venait de lui voler sa bourse! L'homme reprit ses esprits, il l'insulta de tous les noms et se précipita sur elle. Elle l'évita d'un mouvement souple, et lorsqu'il l'eut dépassé, elle lui assena un coup de coude dans la colonne vertebrale . Un os craqua. Il se retourna et repassa à l'attaque. La femme évita son énorme poing, elle sauta d'un bond, et l'homme se retrouva à terre, sa machoire craqua, il venait de se prendre un coup de talon dans la bouche. Un chuintement. La jeune femme se retrouva assise sur le torse de l'homme, à terre, elle plaça la lame de son poignard sous sa gorge.

« Je t'avais prévenue. »
« Mais ... M... T'es qui bon sang!?! »
« Élicia Til'Aquïn, et je suis sans doute le dernier visage que tu verra. »

Élicia se pencha sur son visage, de ses lèvres, elle effleura celle de l'homme, mais il n'eut pas le temps de ressentir le frisson que lui aurait procurer le contact, déjà, il avait la gorge tranchée. Élicia se redressa, et essuya la lame de son poignard sur le pan du pantalon de sa victime. Mais un infime bruit attira son attention. Quelqu'un l'observait. Quelqu'un avait suivit toute l'action. Quelqu'un, qu'elle devrait tuer, s'il se décidait à se montrer.

Chasser cette proie la fut bien plus difficile que prévu. C’est même presque par chance qu’il avait trouvé quelqu’un qui la connaissait de loin, et lui avait fallut lui mettre un couteau sous la gorge pour qu’il parle. Elle venait régulièrement dans cette ville pour trouver des contrats pour son clan. Quand il l’ignorait, mais depuis le jeune Démonas patrouillait dans la ville tous les soirs pour la trouver. Et il n’aurait pas réussit si elle n’avait pas appelé son aigle.
Il la vit tué l’homme et ne fit rien. Il n’était pas repéré, pas encore. Il n’avait pas de raison de sortir de sa cachette avant de bien connaitre sa cible, ou de trouver un bon emplacement pour se battre. Surtout qu’il n’avait que 2 couteaux, et il ne pouvait en lancer qu’un, sous faute de se retrouver sans armes. 1 tir. 1 unique tir.
Un léger mouvement de la tête indiqua au chasseur qu’il était repéré. Peu importe, c’était trop tard, son couteau était dans sa main. Sa silhouette fut éclairer par un rayon de lune, elle semblait noir… Sauf ses cheveux rouges flottant au vent et ses yeux bleus renvoyant la lumière comme un miroir.
Il lança le couteau. Elle ne pouvait pas se pousser assez vite, c’était fini. Mais le couteau ne se planta pas dans la cible. Il avait visé trop a gauche, à cela ajouté à des réflexes hors du commun, elle avait pu esquivé.

-« Merde ! » jura Arvedui, « Mouvement, elle ne sait peut-être pas où je suis ».

Il sauta de toit en toit. Une cheminée boucha sa vue un dixième de seconde. L’instant d’après, sa proie avait disparut. Démonas s’abrita derrière une cheminé et réfléchit. Elle pouvait être n’ importe où, mais elle n’avait pas pu l’entendre bouger, il n’avait commit aucune erreur. Il écouta, il n’avait que sa à faire. Le vent. Un bruissement, un mouvement. Un bruissement de quoi ? Où ?
Démonas leva la tête. Un aigle volait juste au dessus de lui. Il était donc repéré et ne pouvait pas fuir aussi facilement. Il devait abandonner sa proie. Un assassin vivant qui a raté une proie vaut mieux qu’un assassin mort.
Il courut, sans plus se préoccuper de discrétion et sauta à pied joint. Il visait une fenêtre, volet fermé. Il savait que s’il se raté, ce serait au minimum la colonne vertébrale de cassé. Le bois se cassa et il put rentrée dans la chambre. Un homme lui fonça dessus. Démonas se releva et le tua. Il n’avait pas le temps pour le propre. Il avait surement une cheville de cassé car il ne pouvait plus la poser. Il boita tan bien que mal jusque dans le couloir et fut satisfait de ce qu’il vit : Aucune fenêtre, et une unique lanterne pour éclairer, de multiples cachette, une belle embuscade de possible. Il éteignit et cassa la lanterne, il n’en avait pas besoin pour son embuscade. Il marcha un peu et s’abrita dans un petit placard, prenant bien soin de fermer la porte, il ne lui restait plus qu’à espérer…

Un geste. Un sifflement. D'un mouvement rapide, Élicia se déplaça sur la droite, de toute façon, le couteau qu'on venait de lui lancer ne l'aurait qu'effleurer si elle n'avait pas eut ce réflexe. Elle regarda l'endroit d'où avait été tiré le projectile, elle calme, elle n'avait aucun soucis à se faire: la personne qui voulait la tuer était un amateur, il avait loupé sa cible de plusieurs minimètres. Il avait commis une erreur, une seule, qui lui coûterait la vie: il ne l'avait pas tuer. L'inconnu avait disparut. Il était discret, car au bout de quelques secondes, Élicia n'entendait plus ses pas. Elle en conclut que ce n'était sans doute pas un mercenaire. Pour sûr, c'était une jeune femme dont la mort aurait été appréciée de beaucoup de monde, mais qui se risquerait à l'attaquer dans un territoire qui lui était familier? L'ombre laissa quelques secondes passer, puis, siffla d'un coup, elle était sortie de ses pensées, et allait maintenant traquer son assaillant. Le cri d'un rapace se fit entendre, Elicia leva les yeux, son compagnon survolait les cieux, puis, il se mit à tournoyer à un endroit précis. Il avait trouver celui qui voulait sa mort. La jeune femme se lança à sa poursuite, ses pas étaient silencieux et rapides, on aurait pu croire qu'elle volait, en quelques secondes, elle escalada la façade d'une maison et se remit à courir. Elle suivait la direction de l'aigle, ce dernier s'était poser sur la goutière d'une maison. L'ombre s'arrêta au bord du toit où elle se trouvait. La fenêtre était fracturée, on était passé par là. Le saut était faisable, voire facile. Elle prit de l'élan, puis, bondit.

Le saut était gracieux, elle était grâcieuse, elle était légère. Elle passa dans l'ouverture de la fenêtre et raterit dans un roulé boulé silencieux à l'intérieur de la maison. Un morceau brisé de verre s'était fiché dans sa main, mais rien de grave. Élicia distingua une forme, un homme, ou plutôt, un cadavre. Élicia n'avait rien contre la traque pour contrat, ou le meurtre guerrier, mais l'assassinat d'un innocent, le vol de sa vie, le vol de sa liberté la faisait vomir. Son traqueur aurait pourtant pu se contenter de l'assommer. Bref, l'ombre ne s'arrêta pas là. Elle avança, doucement, ne faisant aucun bruit. Elle arriva à l'entrée d'un couloir, puis rien, seul le noir se dessinait, et, bien qu'Elicia était une ombre, elle n'avait pas le don de voir dans le noir. Un chuintement. Un présage de mort. Elicia venait de sortir son poignard, le bruit qu'elle avait fait était volontaire, cela avait pour intérêt d'informer l'homme qui la traquait de la position qu'elle occupait. Un bruit attira son attention, un bruit infime, mais un bruit quand même. Le traqueur avait retenu son souffle, Élicia connaissait sa position. D'un geste rapide, elle lança son poignard, seulement, elle le lança plus en hauteur. Elle sût qu'elle avait rater son coup lorsqu'elle entendit le bruit du poignard se ficher dans le bois de la maison. Elle avait du surestimer la corpulence de son agresseur. Pas grave. Une infime seconde après le bruit, elle se lança dans un roulé boulé vers son adversaire, se redressa, et du même geste, tira son épée. Prête au combat.

Arvedui ressentait maintenant quelque chose qu’il n’avait pas ressentit depuis des années. La peur. Il s’était habitué à des cibles inconscientes, tué de loin sans qu’on ne voie rien. Mais non seulement il avait raté son premier coût, mais il avait raté tout les autres, et avait même perdu de vue sa cible ! Et maintenant elle était dans le couloir alors qu’il ne l’avait pas entendu entrer dans la maison. Il retint sa respiration, pour ne pas se faire repérer. Il avait abandonné l’idée de la tuer par surprise, il espérait juste qu’elle partirait sans le voir. Il l’espérait.
Vaine espoir, le couteau planter en plein dans la porte le prouva. Il remercia alors les dieux pour lui avoir indiqué le placard plutôt que derrière un rideau. C’était particulièrement bien visé. Trop même. Un éclat de bois déplacé se planta dans son épaule droite. Très superficiel, mais il dut retenir un cri, ce qui le fit expiré. S’il n’était pas encore sur d’être repéré, maintenant, c’était fait. Il entendit un léger déplacement d’air, ce qui voulait dire qu’elle s’était déplacée. Il pourrait peut-être encore la surprendre ?
Il ouvrit la porte d’un cout, sur qu’elle se trouvait derrière. Si elle y était, quand il l’ouvrit elle n’y était plus. Il aurait voulu arrêter son geste, mais s’était trop tard. Son corps, son bras devant était partit. La lame ne frappa rien, pire, quelque chose lui arracha des mains. Sous le choc, et vu son piteux équilibre il tomba en arrière. Il était sans arme, une jambe cassé. A la merci de sa proie. Il connaissait les lois de la ville. Quiconque perd un combat… N’en perd pas 2.
Il avait peur, mais se refusa à supplier. Il mourrait de toute façon. Il était déjà mort d’une certaine manière. Des larmes coulèrent le long de ses Joux, il voulait les retenir mais ne pouvait. Il mourrait en pleurant. Son regard d’un blanc s’alluma légèrement. Il repoussa ses cheveux rouges et attendit que la lame se plante.

La lame s'était fichée dans le mur. Soit son adversaire était très rapide, soit il n'était pas assez grand, soit elle avait mal tiré, ce qui était fort possible vu que le bruit infime qu'elle avait entendu n'avait pas été assez préçis pour qu'elle puisse déterminer la position exacte de son adversaire. Elle avait fait une erreur. C'était déjà une de trop. Elle fit un roulé boulet en tirant sa lame. Un mètre plus loin de d'elle, une porte s'ouvrit et une lame siffla. L'arme de son adversaire se planta dans le mur en face de lui. Élicia connaissait sa position. Il avait perdu. De toute façon, il l'avait bien compris, puisqu'il ne prenait même plus la peine de rester discret, non, il avait la respiration lourde, on aurait pu faire le rapprochement avec un ours des montagnes, d'après la jeune homme. Elle leva le bras et ... La lame de son épée se retrouva contre la gorge de son agresseur. Il pouvait sentir la fraicheur de l'acier. Il devait être surpris ... La femme ne l'avait pas tuer ... Non, d'abord, elle voulait des réponses. D'une voix calme et posée, froide mais doucereuse, elle demanda.

« Qui es tu et qui t'as employé? »

Il ne pouvait pas être un mercenaire, Elicia le savait. Non, ces êtres étaient des brutes, les mouvements de son assaillant étaient trop fluides, trop souples, trop silencieux. Mais il ne pouvait pas non plus être un assassin, il était trop peu expérimenté, il n'avait pas réussis à la tuer dans son dos, et il était loin d'être un combattant. La jeune femme aurait penser à un apprenti ombre, s'il n'avait pas essayer de la tuer. Non, l'Ombre était réellement curieuse de connaître son identité.

Quelque chose de froid toucha sa gorge. C’était donc si peu la mort ? Le néant. Il ne voyait rien, mais entendait un tambour jouer en cadence. Quelque chose clochait tout de fois : Il avait mal. Normalement, ce ne devait pas être possible ? A moins que l’on aille dans l’autre vie dans le même état que dans l’ancienne ?
« Qui es tu es qui t’as employé » dit une voix

Cette simple remarque le ramena à la réalité. Il n’était pas mort, mais une simple lame se posait sur son cou, il était a terre, dans le noir. Le tambour était en réalité son propre cœur tambourinant si fort dans sa poitrine qu’on devait pouvoir l’entendre à 2 mètres.
La fille avait fait une erreur. Dans la rue, si on ne tu pas un homme sur le coup, c’est s’exposé a une tentative d’évasion, et cette fois il n’y aurait pas de pitié.
Cela dit, elle avait largement démontré qu’elle pouvait le vaincre, quoique difficilement. Il retint sa respiration et se concentra. Son cœur ralentit, son pou se calma, ses yeux s’éteignirent. Il était maintenant invisible. Il reprit de toute petite inspiration, très discrètes.
Il savait que son couteau était à moins de 50 centimètres derrière. S’il pouvait la pousser, la faire tombé… sans risquer de ce faire planter la chose froide et aiguisé au dessus de sa trachée… Un mince espoir, mais un espoir quand même.
Mais ce n’était pas le bon moment. Il lui fallait donc attendre, et faire ce qu’elle lui demandait. De toute façon, il ne se savait rien. Que faire ? Mentir pour la rassasier, ou tenter de dire le peu de chance qu’il savait en visant sur sa pitié et sa compassion ?

-« Je… je suis Arvedui… Démonas ? » Fit t’il d’un ton volontairement apeuré et enfantin. « Je suis employé par… je sais papas… un intermédiaire me dodonne mes contrats… Vous allez me tuer ? Si vous poupouviez le faire vite… »

Rien ne disait qu’elle le croyait, mais il ne pouvait pas faire mieux. C’était son meilleur mensonge depuis longtemps, et ce n’était certainement pas le seul ! Son sang était maintenant totalement froid, son cœur près à partir. Quelque chose troubla son esprit. L’Aura…

-« Non ! Ce n’est pas le moment ! Résiste !! »

Le combat était bien sur dans le noir, mais il réussit à la contenir. Il faisait noir, et Arvedui espérait que sa soit disant proie ne l’ai pas vu.

Élicia était démangée par l'envie de le tuer. Mais elle ne pouvait pas faire ça. Elle avait tuer de nombreux hommes dans son passé, certes, mais celui ci l'intriguait. Ce n'était pas un guerrier. Alors de toute évidence, il ne la connaissait pas. Pour accepter de tuer quelqu'un qu'il ne connaissait pas, il devait être un assassin stupide, ou trop jeune et trop peu expérimenté pour comprendre ce qu'il courait. L'Ombre opta pour la seconde option, même un homme donnant des contrats, aussi stupide soit il, n'enverrait jamais un homme stupide qu'il préfèrerait garder pour des missions où ils pourrait se rendre utile ... Mais un jeune homme plein d'énergie, il était possible que l'autre ait pu croire qu'il serait agile. Première erreur dans cette histoire. Le traqueur lui répondit, Élicia se maintint de rire.

"Quel imbécile, il pense vraiment pouvoir me berner ainsi?!"

Pour toute réponse, Élicia appuya sur sa lame, le tranchant entailla la peau comme un couteau sur du beurre, bien qu'elle ne le voyait pas, la jeune femme sû qu'elle devait s'arrêter pour ne pas lui trancher la gorge.

« Imbécile. Ne me prends pas pour une idiote, un homme ayant assez de folie pour oser traquer quelqu'un dont il ne connait rien est trop insouciant pour se laisser effrayer par un chef de contrat. Ta vie est entre mes mains et tu ne trouve rien d'autre qu'à essayer de me mentir en jouant la comédie aussi bien qu'un berserk sait être discret! Autant te dire que c'est mal parti! »

La voix de la jeune femme était dure. Puis d'un coup, elle apperçut une lueur venant du jeune homme, aussi infime soit elle, Élicia l'avait vu, mais qu'était-ce donc? Elle se prépara à se battre, s'il arrivait à se relever, même s'il était maintenant bléssé au coup et à d'autres endroits, elle ne devait pas le sous estimer.

Le regard d'Arvedui recommença a briller, un sourire se dessina sur son visage. Evidement, elle ne pouvait pas le voir. De toute façon, elle n’en n’aurait pas compris la signification. Ce n’était pas vraiment drôle d’ailleurs, plus une sorte d’humour noir propre a lui-même.
Il se dit que cette femme, vit dans d’autre circonstance aurait pu être une beauté. Là, c’était tout autre : Arvedui n’avait jamais aimé les femmes plus vielle que lui, surtout pas quand il n’avait pas la maitrise de la situation. Et on ne pouvait pas vraiment dire qu’il l’avait. Certes il avait un plan, mais dans ce cas précis, et a moins d’une faute de son adversaire, il était démasqué.
Et pourtant, mourir ne lui faisait rien. Il avait envi de vivre, mais il savait qu’il mourrait, et vu que sa vie n’avait aucun sens, aucune n’attache…
« Vous êtes décidément une proie bien trop dur pour moi » dit il presque en plaisantant « Je ne vous ai pas mentit, je suis bien Démonas, j’ai commis quelque meurtre dans cette ville. Quant à l’intermédiaire, j’aimerais autant que vous le voir mort, mais j’ai peur de ne pas connaitre son nom. »

L’absurdité de la situation le marqua. Après avoir tan de temps mépriser ceux qui parlait sous la menace d’une épée et donnait leur employeur, il comprenait maintenant le détachement qu’il avait par rapport à la vie. D’une certaine manière, il repensa à sa vie, à sa mère… la tuer fut peut-être son seul bon acte dans sa vie.

« L’homme dans la chambre… Est t-il en vie ? » Demanda t-il. « Et si, après avoir répondu bien sur, vous pouviez avancez cette épée, qu’on en finisse ? J’ai déjà dit tout ce que je savais, vous ne pouvez plus rien tirer de moi »

Bien sur, il aurait pu invoquer ce qu’il appelait maintenant l’Aura, mais a quoi lui aurait t’elle servit ? Pourquoi le faire ? Le moindre mouvement, même infime, et la trachée serait coupé… Alors se battre… Et pourtant, une part de lui refusait de mourir sans résister, une part de lui observait dans ces moindres détails la scène, guettant une ouverture...

Élicia resta de marbre à sa nouvelle réponse. Son changement brusque de comportement la troublait, généralement, les gens qu'elle menaçait essayez soit de reprendre le combat jusqu'à la mort s'il le fallait, soit de s'enfuir. Lui, il paraissaît se détacher de la vie. Cependant, ce fut la première phrase de l'homme qui la fit revenir à la réalité. Une proie trop dure ... Une phrase mal placé. Il poursuivait son ambition de la tuer.

" Imbécile. "

Se répéta-t-elle une nouvelle fois. Elle ne mourrait pas ce jour là, ne se ferait pas tuer par un amateur. Elle soupira, était il vraiment nécéssaire de le tuer? Elle aussi, plus jeune, avait fait preuve de prétention. Elle aussi ... Mais cela lui paraissait tellement lointain. Depuis, elle était une ombre. Depuis, sa vie avait changer.

« Il est mort. Et tu vivra avec cette idée d'avoir tuer un innoncent. Soit cela te tuera de lui même, soit tu ne vaut pas la peine que je te tue maintenant. Tu as volé la liberté d'un homme. »

Ce fut à peine si la jeune femme ne lui cracha pas dessus. Un chuintement. Habituellement, cela était un signe de mort mais ... La lame avait disparue de la gorge du jeune homme. Elle était maintenant bien au chaud dans son fourreau. Mais si combat il y avait, Elicia n'avait pas besoin d'arme, elle était une arme.

Arvedui apprit la nouvelle avec stoisme, mais il était tout de même rongé par les remords. S'il avait réussit à s'évader, cette mort aurait eut une signification. Car nul vie n’est plus importe que la sienne. Mais il n’avait pas put. Il passa dans sa tête toutes les possibilités, assommage, simple blessure…
Un chuintement ! Il avait qu’une seconde, il se décala légèrement sur la droite, en espérant que cela suffirait à échapper au coup mortel… Mais l’attaque ne vint pas.
Démonas attendit un bon instant, se demandant ce qui se passait. La lame était peut-être assez loin pour qu’il tente de prendre son couteau ? Mais si elle avait décidé de l’épargner, et qu’il prenait le couteau ?
« Je ne comprend pas… » Dit Arvedui « Vous ne me tuez pas ? »

L’esprit de stratège en sommeil de Démonas démarra. S’il se levait et qu’elle prenait sa pour un acte offensive ? Mais si elle c’était elle qui attaquait et qu’il était au sol ? Et si la lame était encore sous son coup ? Tellement d’interrogation qu’il ne savait quelle hypothèse choisir.
« Je fais quoi là ? » Demanda le jeune assassin

En signe de bonne volonté, il ramena ses mains en évidence. Mais il était prêt au combat, même s’il était sur de le perdre. Car son aura était enfin a portée, dans un coin. Il n’avait qu’à la saisir ! Mais même cet état là ne suffirait pas à vaincre cette femme…

Élicia était démangée par l'envie de le tuer. Faisait-elle bien de le laisser en vie? Il allait lui essayer de la tuer par contre, mais elle se défendrait. A ce moment là, le tuerait elle? Non. Elle voulait qu'il vive avec la honte d'avoir été épargné. C'était la plus grande perte d'honneur que l'on pouvait avoir, avec la trahison. Peut être l'homme vivrait il parfaitement avec. Peut être que non. Pour toute réponse à sa question, la jeune femme cracha d'une voix dure.

« Je ne veux pas salir ma lame avec le sang d'un amateur. De toute façon, si tu continues ainsi, tu mourra sans que je n'ai besoin de bouger le moindre petit doigt. »

L'ombre se montrait froide. Mais elle n'aimait pas les hommes comme ça.

"Celui qui veut se dompter est sage, celui qui veut dompter le monde est fou. Ce garçon est fou."

Se dit elle, et elle n'avait aucune envie de tuer un être ignorant. Non, elle lui avait donné une leçon. Il se montrerait peut être moins stupide par la suite. Qui sait. Mais Élicia n'aimait pas tuer, voler la liberté d'un être alors qu'elle même revendiquait la sienne ...

« Ce que tu fais? Tu réfléchie. Tu trouves un maître. Tu apprends. Ensuite, tu reviens me voir, et peut être aura tu une chance de me battre, si pendant ce temps j'ai décidé de ne pas me surpasser, jeune sôt. »

Sa voix était méprisante, mais elle savait que quoi qu'elle dirait cela ne servirait à rien, elle n'arriverait pas à le résonner, il essaierait de la tuer, à nouveau.

Arvedui, évidement, fut frappé dans sa fierté. Mais cela faisait bien longtemps qu’elle était détruite, et la seule chose dont il pouvait à peu près se vanter était qu’il ne savait pas trop mal tuer. Mais pouvait t’on se vanter de sa ?
Il laissa couler l’aura. Il n’avait aucune raison de se battre, ou plutôt de se suicider maintenant. Lentement, sans geste brusque, il se releva, toujours en laissant ses mains en évidence. Il n’était évidement pas en position de force pour le demander, mais il voulait tout de même tenter le coup.
« Je ne crois pas être jamais capable de vous tuer » Dit Arvedui

Il parlait sans vraiment y penser, il était là sans vraiment y être. Son esprit était dans la salle à coté, avec le corps. Et puis quelque chose se produisit chez lui. Un instinct plus qu’autre chose. Il revint à la réalité, décidant de laisser le passer au passer. Il regretterait chaque jour de sa vie ce jour, rendrait hommage a cette homme chaque fois qu’il lui serait possible, mais ne se bousillerait pas son avenir pour cette acte irréfléchi.
« Soyez mon maitre » supplia Arvedui « C’est votre technique que j’utilise, enfin, que je tente vainement d’utiliser. J’ai besoin d’apprendre. Apprenez-moi… S’il vous plait ? »

Il savait que sa voix tremblait. Il était passé de la certitude de mourir à l’espoir d’apprendre. Il chercha desespérément des arguments, mais n’en trouva finalement qu’un… Qui n’en était pas vraiment un au final.
« Vous verrez comment j’évoluerais … Si je vous déplais vous pourrez toujours me tuer quand vous voudrez… »

Il détestait le sentiment qu’il dégageait, tout simplement de la pitié. C’était un sentiment qu’il méprisait par-dessus tout, mais il ne pouvait pas se retenir. Il était entièrement sincère.

La réponse du jeune homme la surprit. Encore un revirement de situation. Elle ne savait plus quoi penser. S'il avait été à la lumière, il aurait pu entrapercevoir un instant d'hésitation sur le visage de la jeune femme. Elle n'était pas sûre qu'il soit sincère, mais peu lui importait finalement s'il pensait pouvoir la tuer ou non. Puis soudain, le jeune homme reprit la parole, sa voix tremblant légèrement, pour Élicia, il criait presque. La maître Ombre ne répondit pas. Normalement, chez les Ombres de la Nuit, posséder la greffe était obligatoire pour avoir un apprenti. Mais, elle, par le grade que lui avait léguer son frère, avait le droit d'en avoir un sans la greffe. Elle n'avait jamais penser prendre quelqu'un avec elle, elle savait que sa liberté de mouvement serait restreinte, et de toute façon, elle ne voulait pas profiter de ses avantage de chef du clan. Mais le jeune homme ignorait la position d'Élicia. Il ignorait toutes les habitudes des Ombres. Il ignorait l'existence des greffes. Voyant qu'elle ne répondait pas, il continua, disant qu'elle pouvait même le tuer. Derechef, elle ne répondit pas. Elle se contenta de lui tourner le dos -lui offrant l'occasion de l'attaquer dans le dos, ce qu'il ne fit pas- et s'avança vers le mur où elle avait envoyé son poignard. En tatonant, elle le reprit et le rangea à sa ceinture. Puis, action aussi soudaine que rapide, elle tournoya en frappant dans le mur. Non, dans le bois. En effet, comme elle l'avait deviner, son poignard s'était planté dans un bois qui couvrait une fenètre. Élicia était face à la fenètre, dos au jeune homme couché. La lueur de la lune éclairait maintenant la forme de la femme, et le corps du jeune homme.

« Je m'apelle Élicia Til'Aquïn, mais je ne peux te prendre comme apprenti pour le moment, je dois d'abord accomplir quelque chose. Pourtant, je t'autorise à me suivre, et ... Je t'offre ta première leçon. La voici: l'homme qui veut être maître de lui même est sage. Celui qui veut être maître du monde est fou. Ne pense jamais que tu peux vaincre un adversaire que tu ne connais pas, contente toi de le faire. »

Cette fois ci, Élicia avait parler d'une voix posée, presque douce. Sa tirade terminée, elle se tourna, et découvrit enfin le visage de celui qui l'avait traqué...

Arvedui regarda autour de lui, tentant d'y voir à travers le noir. Il n'y parvint pas. Il savait exactement où était son couteau, et était tenté de reprendre le combat. C’était traitre, mais on lui avait promis plus d’argent qu’en possédait un royaume ! Il résista longtemps, et réussit à faire partir cette envi.
Plus que l’argent et de bonnes conditions de vie, Arvedui désirait surtout la connaissance. Il voulait tout apprendre, toujours s’améliorer. Surtout dans son métier.
Il tenta d’avancer prudemment à tâtons pour se repéré, mais sa cheville brisé le lâcha et il s’écroula. La douleur le paralysait, mais il serra les dents, tentant vainement de paraitre plus fort qu’il ne l’était. Il m’était tout son courage pour convaincre cette… Ombre qu’il serait à la hauteur. Peut-être ne l’était t-il pas.
Il sentit quelque chose de froid non loin. Son couteau. Et la femme lui tournait le dos ! Il ne fut tenté qu’un instant, et rangea l’arme dans sa gaine. La femme trouva une fenêtre et les rayons de lune passèrent par le petit trou dans le bois.
Rapidement, Arvedui décida de remettre sa capuche. Il n’était pas prudent de donner à quiconque un moyen de le retrouver… C’était ce que lui disais ses réflexes et pour lui, c’était presque naturel. Il ne lui vint pas une seule fois à l’idée qu’il était lié à cette femme.
« Euh… C’est surement une leçon très sage, mais je ne suis pas sur de la comprendre… » Dit Arvedui « Peut-être plus tard »

Il tenta de se relever une fois encore. Il échoua. Il regretta amèrement sa faiblesse, car il voulait s’assurer par lui-même que l’homme à coté était bien mort. Il était définitivement collé au sol par la douleur. Il déchira une partie de sa veste et l’enroula bien séré sur sa cheville, oubliant à moitié la femme qui le dévisageait.
« Et maintenant ? Je fais quoi ? » Demanda Arvedui « … Maitresse »

Il avait presque dut cracher ce mot. Sa mère l’avait en de mainte occasion forcer à l’appeler ainsi, et qu’une autre femme, le fasse lui rappelait de mauvais souvenir. Mais il se forcer à oublier. Il avait eut sa vengeance, mais cela n’avait en rien calmé ses douloureux souvenir

Élicia n'apperçut qu'une seconde le visage du garçon. Ses cheveux rouges. Mais il mit sa capuche, cachant son visage. La jeune femme ne lui en voulait pas. Elle savait que l'identité était aussi précieux que la liberté, pour elle du moins, même si elle décidait de le laisser voir son visage. De toute façon, le jeune homme avait déjà vu son visage, et il connaissait son nom, ça ne servait à rien de se cacher. La réponse de Démonas, enfin, d'Arvedui eut le don de la faire sourire. Le premier sourire qu'elle eut depuis qu'ils s'étaient rencontrés, traqués, agréssés.

« Surement oui, mais ça ne fait rien. Je n'attends rien pour le moment de toi, juste que tu retienne ce que je viens de te dire. »

Elle le regarda. Faisait elle bien de le prendre comme apprenti? Non, ce n'était pas encore fait. Pour le moment, elle acceptait tout juste qu'ils soient compagnons de voyage, si l'on puis dire ainsi. Elle le regarda s'improviser un bandage, puis afficha un air agacé lorsqu'il prit la parole, en la nommant maîtresse. Elle se contint avec difficulté de lui mette une claque.

« Je ne crois pas t'avoir dit que je m'appelait Maitresse, juste Elicia. Et maintenant? ... Tu te lève, ça sera déjà bien. »

Elle eut un sourire amère, le jeune homme regreterrait bien vite d'avoir voulu être son apprenti. Déjà, elle lui demandait un acte qui serait surement très douloureux, mais elle n'eut aucun remord en repensant à ce que son maître lui avait demandé par le passé à elle même.

Arvedui resserra encore le bandage, coupa un autre bout et continua, sans même accorder un regard a la femme. Il estima qu'elle était cassée net, et il lui fraudait au moins 4 semaines sans utiliser sa jambe.
« Très bien, Elicia. » répondit t’il, irrité
Démonas sortit son dernier couteau et attacha une ficelle, fine mais douce et solide. Il le lança au plafond et tira de toutes les forces de ses bras pour se relever. Il sentait l’irritation le gagner. Comment pouvait-elle lui demandait ce genre de tâche ? Surement en pensant qu’il avait tenté de la tuer.
« Dites, pourquoi quelqu’un voulait autant votre mort ? » demanda Naïvement le garçon pendant qu’il se levait

Il s’approcha du volet en boitant, et arracha 2 planches. Il mit ensuite un genou à terre pour se baisser. Il ne pouvait pas se rassoir, mais sa il pouvait le faire. Il utilisa donc les morceaux et bloqua sa cheville avec. Il relia le tout avec la corde. C’était peu, mais sa devrait faire l’affaire.
« Et je me demandais… » Hésita le garçon « Qu’es cette chose que vous devez faire pour prendre un apprenti ? Et si je ne suis pas votre élève, je suis quoi ? »

Il voulait tout mettre au clair, histoire de ne pas se faire de faux espoir. Il ne supporterait pas qu’elle le lâche. Pas maintenant qu’il avait un but.

Elicia regardait le jeune homme agir. Tout sourire avait déserté son visage, elle évaluait maintenant les capacités de son futur apprenti. Il semblait avoir du mal à se contenir de l'envoyer balader, tant mieux, elle n'aurait pas supporter un apprenti qui lui obéirait au doigt et à l'oeil sans rien dire, une personne comme ça était peut être un apprenti, mais pas Ombre. Et elle même en avait fait voire de belles, à son ancien maître. La question du jeune homme ne la surprit, elle s'y attendait, à un moment ou un autre. Elle décida de ne pas lui mentir, même si elle lui cacherait deux trois points.

« Je fais partie d'une famille précieuse au clan. Et ... j'ai donné bien du fil à retordre à de nombreuses personnes, sans vouloir me vanter. »

La réponse était simple, bien plus que ne l'était en fait la situation. Élicia eut un léger sourire en le voyant se lever, bien qu'il boitait. Il semblait irrité par la tâche, irrité qu'elle lui impose ça. Mais c'était important. Élicia soupira derechef. Elle redoutait la première question, et peina à y répondre.

« Je ne puis t'en faire part tant que tu ne sera pas véritablement mon apprenti. Pour le moment tu es ... mon élève, mais pas mon apprenti. »

Un sourire s'étira sur les lèvres de la jeune femme. Bien sûr, il ne verrait sans doute pas la nuance entre ces deux appellations, pourtant, elle était capitale aux yeux de la jeune femme.

Il se releva, son atèle bien en place. Il arracha un rideau et refit un bandage par dessus, puis s'éloigna sans un mot. Il devait voir. Il devait contempler son œuvre par lui même.
Tout en marchant, il réfléchit a ce qu'impliquait les paroles de la jeune femme. Elle était donc une tête dirigeante de son clan, surement la femme du chef. Ou la chef, il paraissait que c'était la seul organisation ou le sexe de l'individu ne comptait pas. Il partit donc sur l’hypothèse que c’était la chef de l’ordre.

« Coupe la tête du serpent, et le corps meurt avec » se rappela Arvedui.

Voila qui expliquait l’envie de meutre, mais de qui pouvait t’elle venir ? Elle s’était faite nombre d’ennemis. Cela, rajouté au ambitieux qui voudrais sa place, arrivait à une certaine somme. Maintenant la différence entre apprenti et élève. Les 2 apprenait mais…

« Mais elle peut se espérer de l’un quand elle veut, pas de l’autre. »s’aperçut Arvedui « Elle se prépare donc a me lâcher à tout moment »

Il ne pourrait supporter de se retrouver a nouveau seul, pas encore. Mais pouvait-il refuser cette offre par peur ? Ce fut un dur choix pour Démonas de se risquer à cela. Il arriva enfin dans la pièce. Il baissa les yeux. Le cadavre était là, belle et bien mort dans une marre de sang. Il tomba à genoux. Tous les principes qu’il s’était lui-même donné, il les avait trahis. Qu’avait-il enlevé en plus de la vie a cette homme. Une femme ? Des enfants ?
Il ferma les yeux, puis se releva. Il s’approcha du corps prit une flèche noire et la brisa en 2. Puis il mit les 2 moitiés sur le mort. Il fit demi tour et rentra dans le couloirs.
Cette femme la regardait venir, assis sur le rebord de la fenêtre. Pouvait-elle comprendre ses remords ? Surement pas. Mais son avis n’avait aucune importance.
« Suis-moi… Si tu y arrive » dit la femme

Et elle sauta en arrière. Elle ratérit tout en douceurs, dans un geste gracieux. Arvedui jura et sortit son couteau, attacha sa deuxième et dernière corde et coinça son couteau. Puis il descendit, assez rapidement certes, mais pas aussi vite que Elicia. Il tira un coup sec sur la corde et le couteau se décrocha.

« Elicia, avec tout le respect que je vous dois, vous pouvez arreter ce genre de surprise ? J’apprécis moyennement » Eclata poliment Arvedui. « C’est quoi la suite ? On va où ? »

La jeune femme regarda Arvedui s'activer pour renforcer son atèle de fortune. Elle le suivit du regard lorsqu'il s'éloigna, vers la pièce par laquelle ils étaient tout deux entrés, la pièce où l'homme qu'il avait tué gisait. Démonas paraissait pensif, perturbé. Il devait se poser bien des questions, se dire bien des choses, s'en reprocher d'autres. Élicia arrivait à le comprendre. Bien qu'elle ait assassiné beaucoup de gens depuis qu'elle était une Mercenaire de l'Ombre, elle ne pouvait se retenir d'être envahie par les remords lorsqu'elle tuait. Lorsqu'elle volait la liberté d'une personne, et elle préféra laissé seul le jeune homme affronter ses douleurs.

Pendant le temps que passa le jeune homme dans l'autre pièce, Élicia inspecta les lieu. Elle devina que l'homme vivait seul, en effet, la maison était mal entretenue, aucune peinture de famille ,... L'ombre s'approcha de la fenètre et s'assit sur son rebord, attendant le temps qu'il faudrait qu'Arvedui ait finit de réfléchir. Lorsqu'il revint, il semblait déjà avoir grandit. Élicia le regarda, puis dit simplement.

« Suis-moi… Si tu y arrive »

Elle devait le mettre à l'épreuve, voir s'il tenait le coup, même avec une cheville cassée. Elle devait aussi voir s'il maîtrisait sa désescalade, elle n'eut pas à l'attendre bien longtemps au bas du mur, et un sourire s'étira sur ses lèvres à la remarque du jeune homme.

« Je ne te promets rien, mais je t'assure que je vais essayer! » Voir l'agacement du jeune homme l'amusait plus qu'autre chose, elle se souvenait du siens lorsqu'elle avait été à sa place.
« Et maintenant, ça te dit d'aller rendre visite à ton ami donneur de contrat? Il ne sera certainement pas très content de me voir vivante mais ... Il pourrait nous être utile. »

Le sourire de la jeune femme à sa remarque n’eut pas vraiment un effet apaisant sur le jeune assassin, mais il se retint d’éclater une nouvelle fois. Il commençait à se demander s’il avait réellement bien fait de suivre une folle comme cella là. Et puis il se rappela la facilité avec laquelle elle l’avait battu, ses mouvements. Il voulait l’égaliser. La proposition était tentante, mais Arvedui hésita. Il en voulait pas paraitre faible, mais il avait un léger problème. Il baisa les yeux et regarda sa cheville.

« Attendez, vous voulez dire traversé la moitié de la ville, sans se faire repéré de ces agents ou des personnes ayant une dette pour lui, puis le tuer, tout sa avec une cheville cassé et une maitresse a moitié hystérique ? Ca risque d’être difficile… »

Il savait qu’il devait le respect à cette femme, mais les évènements qui avait amené à cette répartition des pouvoirs et ceux qui suivirent n’était pas au gout du garçon. Il ne haïssait pas cette femme, mais il s’était vite aperçut qu’elle le poussait à l’extrême, ce qui pourrait aggraver sa chevilles déjà mal en point.
Et d’une certaine façon, il aimait sa. Dépasser ses propres limites, il le faisait déjà de lui-même. Dépasser la raison par la force de la volonté, c’était quelque chose qu’il n’aurait jamais fait. Il était trop rationnel pour cela.
Démonas marcha un peu et ramassa son deuxième couteau, celui qui avait raté sa cible au début du combat et le rangea.

Élicia écouta la tirade d'une jeune homme jusqu'à ce qu'il eût finit, et contre toute attente, elle eût un petit rire. Elle savait que cela aurait des effets désastreux sur le jeune homme, mais elle le trouvait bien courageux tout de même! A sa place ... Elle aurait déjà craquer. Son rire partit aussi vite qu'il été arrivé, mais un léger sourire joyeux resta sur ses lèvres.

« Je ne t'ai jamais dit que ça allait être facile ... Et je n'ai jamais dit non plus que nous allions le tuer. Au contraire de ce que tu as l'air de croire, je ne suis pas une tueuse sanguinaire. Ôter la vie est un acte très pesant ... Mais ce n'est pas le moment d'en parler. »

Avant qu'il n'eût le temps de répondre, la jeune ombre continua d'une voix malicieuse.

« Et puis ... La difficulté ne semblait pas te poser de problème lorsque tu devais me tuer! Mais ... Si tu pense que je suis folle, tu peux toujours t'en aller. Mais ne t'attends pas à ce que je te chante des berceuses et que je t'apprenne à faire la cuisine et le ménage!»

Élicia avait raison. Et cela n'améliorerait sans doute pas l'humeur du jeune homme, mais elle lui laissait le choix. Il pouvait partir. Pourtant, l'Ombre était sûre qu'il resterait.

Arvedui s’enfonçait dans la mauvaise humeur, mais une sorte d’humour noire prit la suite. Il analysait la situation sous tout ces angles et voyait le coté ironique. En réalité, il laissait dériver sa pensée, qu’il n’arrivait pas toujours à maitriser vu sa rapidité.

« Mieux vaut une folle compétente qu’une saine idiote » murmura t’il entre ces dents.

Après tout ce qu’il avait fait pour être accepté, allant même jusqu’à supplier, et elle lui proposait de partir. Un moment, il fut tenté de tourner le dos et de faire semblant de s’en aller, mais il avait peur que quand il se retourne, elle ne soit plus là. Les risques étaient trop grands.

« Tuer ce conn… Homme ne me dérangerait pas tellement, vu qu’il m’a envoyé à la mort. Et que voulait vous lui faire, si ce n’est pas le tuer ? La morale ? Je ne suis pas sûr que sa l’impressionne des masses… »

Il cacha aussi à son nouveau maitre les lames cachées des assassins, car il en faisait surement partie. Il voulait voir comment elle se débrouillerait, même si il savait maintenant qu’elle était la meilleure dans son domaine et surement l’une des combattantes les plus dangereuses des Terres connus.

Par-dessus sa mauvaise humeur actuelle venait s’ajouter son orgueil de plus en plus meurtrie. Il n’avait pas vraiment de sensibilité particulière, mais cette femme enchainé les paroles lourdes de senses et semblait toujours viser juste, au plus grand malheur du garçon

« Cessons cette discutions et allons y » Supplia Arvedui plus qu’il ne demanda « Et pas trop vite s’il vous plait »

Élicia n'eût aucun mal à entendre le murmure du jeune homme. Le vent était un messager fidèle, elle avait l'ouïe fine. Elle éclata d'un grand rire, enfin ... façon de parler. C'était plutôt un de ces rires doux et mélodieux, mais surtout discret. Mais elle reprit le contrôle de sa voix, et son visage se glaça au début de la réponse du jeune homme. Elle se retint pourtant de tout commentaire, et lorsqu'elle reprit la parole, sa voix était calme.

« Tu n'es personne pour juger cette homme. Tu n'es personne pour juger qui que ce soit en dehors de toi même, et encore moins pour le tuer. Tant que tu n'aura pas compris ça, je t'assure que nos relations risquent d'être ardues. ... Mais pour répondre à ta question, je compte lui apprendre ... Et t'enseigner. »

La jeune femme posa la main sur sa hanche, elle ne comptait pas en dire plus sur le moment, et espérait que son élève serait assez intelligent pour le comprendre. A sa nouvelle remarque, elle s'apprêta à s'élancer dans une course rapide, mais s'arrêta à sa demande à propos de la rapidité. Elle se souvint alors de quelques mots que Jorune lui avait offert un jour ... Apprendre à repousser ses limites, mais ne pas conduire au suicide. La jeune femme acquiesça donc, et lui fit signe de se lancer le premier. Après tout, c'était lui qui connaissait le chemin.

Maintenant il restait 2 solutions, soit il tentait de passer par les toits avec sa chevilles où il passait à terre. Il décida d’aller par les toits et de tester une solution prévu depuis longtemps au cas ou il aurait un membre cassé en cas de fuite ou cas de force majeure. Et c’est à peu près à ce moment de sa réflexion qu’il s’aperçut qu’elle parlait, et il se demanda depuis combien de temps. Il n’écouta que la fin, et devina plus ou moins qu’elle ne souhaitait pas qu’il le tu.

Arvedui se retint de tout commentaire, et décida qu’au nom de leur relation, il ferait ce qu’elle voudrait. Mais elle ne chassa pas de son esprit qu’il devrait le tuer. Il attendrait juste la fin de sa scolarité, quelque soit la forme qu’elle prenne.

Heureusement, elle mit ses mains sur ces hanches. Elle souhaitait clore le débat et n’attendait pas de réponse. Il fut encore sauvé par sa chance. Elle attendait qu’il bouge, surement le signal de départ. Il avança, regarda une goutière de fer et testa la solidité. C’était a peu près bon.

« Faut vraiment que je pense à m’acheter plus de couteau et d’autre ficèle, sa devient dur ! Et un poignard... Et... ! » pensa le garçon

Il s’apperçut qu’il se perdait dans ces pensée, et commença a monter. Elicia devait se poser pas mal de question de le voir si peu réactif, dans son monde. Mais peu importait. Il tentait de maitriser ses pensées, mais elle commençait toujours par dériver, puis rejoindre un point unique : Une vengeance. Il se prépara à escalader le mur,mais se retint au dernier moment. Il se retourna, regarda Elicia et sortit ses couteaux.

Il approcha… Puis tendit les couteaux.

« On ne sait jamais… » Minimisa Arvedui

En réalité, il était sur qu’il aurait lancé ces couteaux. Il attendit donc qu’elle les prenne. Ses pensées revinrent à l’homme qui l’avait envoyer ici, se demandant comment il réagirait un couteau dans l’œil. Sans qu’il le remarqua, la main qui tenait les couteaux s’éloignait d’Elicia.

Le jeune homme était pensif ... Voire presque dans un monde autre que celui d'Élicia. Mais elle ne lui en voulait pas. Elle l'obligeait à faire des choix assez pesants dans un laps de temps très court, et elle appréçiait qu'il prenne son temps pour réfléchir. Se lancer dans des projets sans avoir réfléchit un minimum au préalable était totalement idiot.

Il s'approcha du mur, Élicia était pressée de voir comment il se débrouillait. Mais contre toute attente, il se retourna et lui tendit ses couteaux. Elle devina immédiatement ce qu'il avait en tête, et en fût encore plus sûre à sa remarque. Pourtant, elle ne bougea pas d'un poil pour les récupérer, elle se contenta de regarder Arvedui qui, inconsciement, les ramenait vers lui.

« Oh ... Tu peux les garder. On a qu'à dire que c'est un test. »

Elle eût un léger sourire ... A vraie dire, sans le prononcer, elle attendait une réaction précise de son élève lorsqu'il se tiendrait en face de l'homme ... Et elle serait curieuse de voir si Arvedui lui ressemblait à elle, et agirai comme elle par le passé. Rapidement, elle s'approcha du mur, et grimpa un mètre en moins d'une seconde, elle s'arrêta et le regarda, l'air de lui dire qu'il était temps d'y aller.

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Ombres dans la Nuit { Privé, Démonas }

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